Est-ce justifiable ?

Ah, le beau jeu présidentiel, toujours prompt à prendre sa vie personnelle pour réalité s’imposant à tout le monde.

Hé bien, non, monsieur le réélu à faible majorité, ce ne sont pas les enfants de bourgeois, de vos arrondissements dorés, qui une fois sortie de leurs écoles privées, des grandes écoles publiques par eux privatisées, qui se retrouvent dans les rues à tard dans la nuit pour foutre le bordel.

Ces fils de bourgeois l’avaient déjà fait en 1968.

Puis, une fois que le droit de retrouver le soir les filles, consentantes ou pas, ils ont gagné leurs diplôme pour prendre les hautes places libérées par leurs pères (ou pairs).

Non, ce sont des enfants de quartiers difficiles dont l’école ne donne qu’à peu la possibilité de la grande autoroute des belles écoles pour élite de la nation.

Eux, lorsqu’ils rentrent chez eux, ils ne trouvent personne à la maison.

Papa, lorsqu’il est encore présent, et maman sont déjà partis en début de soirée pour trimer tard le soir, voire toute la nuit pour rentrer très tôt le matin éreintés.

Ils n’ont pas les moyens de payer une garde d’enfants.

Ils ne peuvent guère compter sur la solidarité, connue et bien réelle, des voisins car ils sont tous logés à la même enseigne.

Alors dire que ces gens-la feraient mieux de s’occuper de leurs marmots au lieu que ces derniers errent dans les quartiers, c’est faire preuve d’un réel non savoir de la vie quotidienne de ces gens.

Bien sûr, qu’il y a dans ces émeutiers des adultes dealers.

Mais, s’ils existent c’est que beaucoup de petits bourgeois vont faire leurs emplettes chez eux puisque d’autorité vous refusez de vous questionner sur la pertinence de la prohibition de certaines drogues.

Bien sûr, cela n’explique pas tout.

Même pas de geste de victoire de ce gamin de 11 ans si fier de ramener à la maison de quoi manger : cela soulagera maman.

Et tant pis si ce n’est pas légal…

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