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Il avait promis qu’il en serait fini du chômage.

Ce qui lui avait permis de réduire drastiquement les droits correspondants à ceux qui restaient dans cet état refusant les bonnes conditions de travail trop souvent trop précaires.

En effet, les portes de sortie offertes par des salariés trop heureux d’être de l’autre côté de leur route, aboutissent toutes, ou presque car c’est toujours pareil pour ceux qui ont pris le mauvais chemin, à l’impasse de la survie.

Celle-ci oblige à accepter le n’importe quoi qui ne vous mène nulle part, seul devant ce mur édifié pour séparer le bon grain de l’ivraie.

Il avait encouragé le travail en tant qu’entrepreneur.

Certains avaient saisi le mot pensant saisir la chance de leur vie.

Ils allaient, pour certains, enfin, pouvoir faire vivre femme et enfants, pour d’autres respirer pleinement leur nouvelle vie.

Mais, dans les faits, leur statut leur retire encore plus de droits : la hiérarchie sans nom qui les oblige avec les tracas des chefs d’entreprise.

Avant, il y avait les serfs puis les esclaves.

Maintenant, il y a eux travaillant, comme les anciens, à la tâche sans jamais savoir s’ils pourront manger à leur faim chaque matin que la journée fait.

Et c’est ainsi que les biens nourris, les biens logés peuvent se payer les services de seigneurs à bas coût, très bon marché.

Ces nouveaux damnés de la terre non rien à voir avec les paysans ayant le soutien d’une population sachant très bien qui les nourrit.

Ils ne peuvent compter sur aucune solidarité puisque leur voisin est généralement leur concurrent, soit pour prendre leur client, soit pour avoir leur place.

Ils ne sont rien et quand ils se réveilleront, ils auront tout loisir de penser à cette phrase si révélatrice « les sans dent » d’un qui se disait social socialiste…

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