La France se situe au deuxième rang, après le Royaume-Uni, qui est le pays le plus actif avec 9,7 milliards d’euros provenant de 560 transactions. Elle a cependant devancé l’Allemagne avec 181 tours de table et un montant investi de 3,2 milliards d’euros, soit une baisse de 10 % en volume et une hausse de 38 % en valeur. De même, le nombre de transactions réalisées par des sociétés françaises a légèrement diminué avec 324 sur cette période contre 386 en 2018.
En France, la plus grosse opération revient au Groupe Acantys SAS, à Balma, qui a levé 288 millions d’euros, suivi par Pherecydes Pharma SA et Doctolib SAS qui ont levé respectivement 208 millions d’euros et 150 millions d’euros.
Bpifrance est l’investisseur français le plus dynamique avec 89 opérations et un montant investi de 252 millions d’euros. Idinvest Partners se classe au deuxième rang avec 48 opérations pour un montant de 417,7 millions d’euros. M Capital Partners a investi 16,8 millions d’euros dans 47 opérations.
D’après Aurelie Duponchelle, spécialiste en finance d’entreprise et ventes chez Refinitiv : « C’est formidable de voir des niveaux records d’investissement qui alimentent les start-up en France malgré la baisse du volume des transactions. Si les facteurs économiques fondamentaux continuent de s’améliorer, il n’y a pas de raison qu’il n’y ait pas de reprise du volume d’opérations en 2020 ».
Année record pour la mobilisation de capital-risque en Europe, mais le nombre d’opérations baisse
Sur l’ensemble de l’Europe, les entreprises ont levé un montant record de 23,5 milliards d’euros auprès de fonds de capital-risque, en hausse de 50% par rapport à l’année précédente. Malgré le montant record des transactions réalisées au cours de cette période, le nombre d’opérations est tombé à 1 408, soit une baisse de 7 % par rapport à 2018, ce qui marque le plus lent début d’année depuis 2009.
Trente-huit tours de table de plus de 100 millions d’euros ont été enregistrés en 2019, mais seuls six d’entre eux ont eu lieu au cours du quatrième trimestre. Parmi ces six opérations, on peut citer le tour de série C de 262 millions d’euros pour le logiciel de gestion des performances Celonis. L’opération, menée par Arena Holdings avec la participation d’anciens bailleurs de fonds Accel et 83North, a évalué l’entreprise à 2,3 milliards d’euros. De même, l’application de paiement des salariés Hastee a levé 243 millions d’euros auprès d’Umbra Capital, soutenu par IDC Ventures.
Les fonds américains ont investi 6,4 milliards d’euros dans des start-up européennes au cours de 2019, soit 29 % du total des investissements annoncés. Les fonds européens ont contribué au total à hauteur de 13,1 milliards d’euros, avec la France en tête (4,1 milliards d’euros), suivie par le Royaume-Uni (3,9 milliards d’euros) et l’Allemagne (1,2 milliard d’euros).
En 2019, les opérations de sortie financées par des entreprises européennes ont totalisé 7,6 milliards d’euros provenant de 102 transactions, soit une baisse de 35 % en valeur et de 25 % en nombre de transactions par rapport à 2018. En nombre de transactions, les sorties européennes financées par le capital-risque ont enregistré leur cinquième baisse consécutive d’une année à l’autre, après le pic de 267 transactions réalisées en 2014.