Pour beaucoup, la vie sociale s’étiole, la menace de se trouver sans logement, une famille éloignée est pour beaucoup une source d’anxiété, sans compter pour certains la fin d’une autorisation de séjour à renouveler, rien ne va plus dans ce contexte, il reste la volonté de réussir, ce qui est de plus en plus difficile.
Si, en général, un grand nombre d’étudiants dans leur ensemble souffrent de difficultés matérielles et psychologiques, pendant cette année de pandémie, il est un groupe, nombreux en France qui au fil des enquêtes, semble avoir encore plus pâti des restrictions et des contraintes liées à cette crise, les étudiants étrangers, ces jeunes qui sont environ 358 000 en France, attirés par nos grandes écoles et nos universités et par notre style de vie.
Ils cumulent les difficultés, sans être éligibles à certaines aides accordées aux jeunes ou en ignorant celles à auxquelles ils ont droit.
D’après une enquête menée par l’Observatoire national de la vie étudiante, l’OVE, auprès de 6 130 personnes, 23,1 % des étudiants étrangers interrogés n’ont pas mangé à leur faim pendant le premier confinement et 47 % ont rencontré plus de difficultés financières qu’en temps normal, contre 12,3 % des étudiants français.
Créée par des étudiants de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’association Cop1 Solidarités étudiants, qui organise des distributions alimentaires, a mené une enquête en octobre à décembre auprès d’un panel de 1 122 bénéficiaires de colis alimentaires, 63 % étaient des étudiants étrangers.
Dès le premier confinement, le Secours populaire et les Restos du Cœur ont organisé des distributions pour les étudiants, en voyant se former des dizaines de mètres de files d’attente.
Le 1er septembre, le gouvernement a annoncé la mise en place de repas à 1 euro pour les étudiants boursiers dans les restaurants universitaires et des distributions alimentaires sont organisées avec l’aide de la Banque alimentaire et l’association Le chaînon manquant.
Ce qui manque le plus aux jeunes, c’est un travail d’appoint.