Des skippers prêts et confiants
L’ambiance était détendue ce dimanche matin sur les pontons de Nantes. Partis à 8h30, les deux skippers Macif étaient accompagnés sur leurs bateaux respectifs pour se diriger vers la zone de départ de cette 1ère étape. « Nous avons environ 2 heures de convoyage pour redescendre la Loire » expliquait Martin Le Pape avant de partir. « Nous embarquons donc nos deux préparateurs, chacun sur un bateau, jusqu’à St Nazaire. Cela va nous permettre de vérifier que tout fonctionne à bord, de continuer à analyser la météo et d’engranger quelques petites siestes salutaires avant le coup d’envoi. Je suis très en forme, très content de ma préparation et suis en confiance.»
ès midi, les préparateurs ont été débarqués des 47 Figaro Bénéteau 3 pour laisser les skippers se concentrer et se mettre en condition en vue du départ. « C’est un moment de concentration important avant le départ » confie Pierre Quiroga, « surtout que le schéma météo de cette première étape est assez compliqué à analyser. »
Une météo complexe
En effet, s’extirper de la façade Atlantique et des côtes bretonnes ne sera pas chose facile, la faute à une dorsale entrant dans le Golfe du Gascogne. « Nous aurons un flux très faible pendant 48 heures et ce sera très long pour atteindre la Pointe Bretagne. » continue Pierre. « Nous pourrions constater des premiers écarts dès l’île d’Yeu. La trajectoire pour atteindre le Fastnet se décidera dès la Vendée, entre privilégier l’ouest ou alors naviguer le long des côtes. La flotte va se scinder en deux parties très rapidement. Les inconnues sont nombreuses, notamment avec l’arrivée d’une dépression après 48 heures de course, qui est très difficile à appréhender. L’étape se jouera certainement sur la capacité à analyser les données météo en mer. Je vais tout faire pour me concentrer sur ma propre trajectoire et ma vitesse. »
Jouer dans le paquet
Forts de leurs expériences, les skippers Macif savent que La Solitaire URGO Le Figaro est une course longue et d’endurance. « Je pense que c’est risqué de prendre une option trop tranchée sur cette étape, notamment avec cette météo compliquée et peu fiable » enchaîne Martin. « Ma philosophie est plutôt de rester dans le paquet, dans le gros de la flotte, et ainsi ne pas me faire éliminer d’entrée de jeu. La Solitaire URGO Le Figaro est une course par éliminations et je souhaite mettre toutes les chances de mon côté. »
Les premiers routages prévoient l’arrivée des premiers Figaro Bénéteau 3 dans le port de Kinsale dans la journée du jeudi 6 juin.