Avant ils étaient car ils n’avaient pas de travail ou si peu qu’ils vivaient dans la précarité.
L’homme qui récidive veut légitimer le processus.
Il exige que, désormais, tout bénéficiaire fasse un minimum d’activité de 20 heures par semaine pour toucher cette maigre allocation même si elle est indispensable lorsque l’on a rien.
Ainsi, désormais, le patronat qui était déjà ravi de ses apprentis bon marché, des heures travaillées sans charges sociales, sera encore mieux servi avec ces nouveaux bénévoles comme l’idée est bonne.
Et, si la deuxième option est l’obligation de formation, l’idée est fort intéressante.
Mais la question se pose.
Se former pour quelle utilité ? Pour apprendre le français, réagir en maths (c’est actuellement redevenu de mode) ? Pourquoi pas tant il est vrai que la population concernée est victime d’une culture aux antipodes d’un circuit normalisé.
Et, comme sous-entend le programme qui fait marcher, en fait il s’agirait plutôt de rendre apte au travail dont les petits bras sont attendus par les gentils patrons qui ne demandent que ça d’embaucher à tout de bras.
Alors, comme ils sont gentils ils accepteront de donner leur part au coût de ces formations sous haute couture des besoins immédiats.
En fait, si cette mesure devait voir le jour – et elle le verra tant les bonnes gens ne veulent plus de mauvaises gens accrocs aux aides tant il est évident que c’est tout confort de vivre entièrement ou à demi avec 5550€/mois – le vrai risque est de voir naître, officiellement du moins, les petits boulots précaires sans vraies bonnes conditions de travail ni de futurs enchantés.
Le patronat réclame un sous prolétariat, l’illuminé lui fera.
Et, à y regarder de plus près, toutes les lignes du programme sont à l’avenant.