Méthodologie : L’étude d’opinion en ligne a été menée auprès de 1400 particuliers résidents français du 25 avril et 19 mai 2020. L’échantillon après redressement permet une représentation statistique de la population française au regard des tranches d’âge, du sexe et des régions. La méthode des quotas a été utilisée sur la distribution géographique, des sexes et tranches d’âges de façon à obtenir un échantillon représentatif de la population française ciblée. La méthode et l’échantillon utilisés permettent d’obtenir un niveau de confiance de 95 % et un taux d’erreur de 3 %.
On dénombre sur le dernier mois plusieurs impacts à court terme en matière d’usage, de consommation et d’investissement des particuliers en France :
- Seuls 17 % des Français restent confiants dans la situation actuelle et cette confiance s’est dégradée pour 64 % des répondants depuis le début de la crise ;
- Les particuliers en France prévoient de reporter ou annuler tout ou partie de leurs dépenses ou investissements initialement prévus avant la crise (76 %) ;
- Ils sont 64 % à penser annuler ou reporter leurs investissements financiers ;
- Les consommateurs estiment qu’ils changeront leurs habitudes d’achats en préférant les points de vente plus petits et à taille humaine (72 %).
« Conduire une telle étude d’opinion auprès des consommateurs français en cette période extrêmement compliquée s’inscrit dans une démarche responsable et constructive, permettant de comprendre les enjeux liés aux consommateurs et les défis de l’après Covid-19 à relever. Une telle crise ne peut que profondément influencer notre société, cependant nous pouvons d’ores et déjà identifier des premières tendances. 62 % des Français souhaitent avoir un accès facilité à des offres de consommation et expériences digitales, et 55 % d’entre eux déclarent qu’ils vont désormais limiter leur venue en point de vente. Ainsi, la crise du Covid impose aux marques d’accélérer encore plus leur processus de digitalisation, afin de continuer à adresser leurs clients via les canaux de leur choix », commente David Robin, directeur associé chez Colombus Consulting.
Un niveau de confiance faible de la part des Français…
Le niveau de confiance global des habitants est bas et varie en fonction des tranches d’âges. Si 1 Français sur 5 (20 %) âgé de 18 à 29 ans reste confiant face à la situation actuelle, le constat est tout autre chez les 65 à 75 ans où à peine plus de 10 % se montrent confiants. Les raisons principales de cette inquiétude sont la situation économique en France (48 %), les décisions du gouvernement (49 %) et les conditions du déconfinement (42 %).
Une situation qui pousse une majorité des ménages français à annuler ou différer leurs dépenses ou investissements. Seulement 13 % des Français estiment qu’ils vont consommer pour rattraper le retard. Plus de 1 Français sur 2 confirme ou prévoit très probablement une annulation ou un report des dépenses et investissements prévus avant la crise.
…Qui les incite à modifier leurs dépenses et leurs critères de consommation
L’analyse du maintien ou du report des dépenses des ménages tend à montrer une certaine prudence au vu de la situation actuelle qui se concentre essentiellement sur les achats de première nécessité tel que l’alimentaire (68 %). Les ménages pensent décaler les catégories de produits premium et de luxe (31 %) ou encore pour les investissements fonciers (29 %) et financiers (49 %) ainsi que les achats de véhicules (32 %).
Ces reports sont liés pour 45 % des répondants à l’inquiétude pour l’avenir et un souhait d’être prudents financièrement. À ce jour, 60 % des Français ne pensent pas rattraper leurs dépenses.
Sans surprise, la crise sanitaire a modifié les critères de consommation puisqu’aujourd’hui un quart des Français est prêt à changer ses habitudes d’achat. 65 % des consommateurs vivant en milieu urbain souhaitent s’orienter vers des produits locaux et 25 % projettent de s’orienter vers des petits acteurs pour les achats de produits alimentaires.
La crise sanitaire bouleverse les habitudes comportementales des Français
Pour 84 % des répondants, la situation sanitaire risque de changer les interactions entre les individus et notre paysage économique. 77 % des Français se disent être plus prudents avec leurs interactions sociales à la suite du confinement. Cela se ressent notamment dans leurs déplacements puisqu’ils envisagent de partir en vacances en France plutôt qu’à l’étranger (65 %) et vont limiter leurs venues en point de vente (55 %).
Pour favoriser la limitation des interactions, les Français demandent l’accès facilité à des offres de consommation et expériences digitales (62 %). La moitié des répondants considèreront davantage à l’avenir les options d’achat en ligne et ils sont 64 % à penser que les distributeurs (alimentaires et non alimentaires) doivent le permettre. A 59 %, les consommateurs pensent que les fournisseurs de services (banques, énergie, télécoms) doivent privilégier une mise en relation et des échanges 100 % digitaux.
En revanche, même si les Français sont enclins à changer de comportement depuis le début de la crise, ils ne sont pas prêts à s’adapter à toutes les mesures prises par le gouvernement. Pour 26 % d’entre eux, la violation de la liberté individuelle est une des raisons de leurs inquiétudes. Ils sont 58 % à penser que l’utilisation de la géolocalisation dans le cadre de la crise la met en péril.
Le télétravail en période de Covid-19 révèle des inquiétudes et des limites
Le gouvernement a encouragé les entreprises qui le peuvent à faire usage du télétravail. Or, ce nouveau système est encore peu accessible et varie selon les régions : 68 % des Français actifs ont une activité qui ne leur permet pas de télétravailler.
Parmi les télétravailleurs, 50 % ont pu s’adapter et travailler dans des conditions efficaces depuis leurs domiciles, et 55 % considèrent que les entreprises se sont bien adaptées. Toutefois, 37 % des Français trouvent que la charge de travail et le stress ont été augmentés par le télétravail et ils sont 38 % à être impatients de retourner au bureau.
Enfin, 57 % des Français souhaitent tout de même qu’à l’avenir des options de télétravail plus fréquentes et communes soient proposées.
A propos de Colombus Consulting
Partenaire des organisations impliquées dans des changements majeurs, Colombus Consulting a l’ambition de réconcilier les intérêts économiques et humains des projets de transformation. Le cabinet, créé en 1999 et qui compte 200 consultants, est dirigé par Christophe Bailey et Elsa Cuisinier. Le Groupe Colombus Consulting est présent en France et en Suisse.