D’ailleurs, il y en a une qui les fait rêver.
Depuis des lustres, son pater avant elle, un cousin politique pas si éloigné, lui ont appris que la solution était la peur de l’autre.
La peur engendre la haine.
Alors, il faut exclure cet étranger.
Comme autrefois, l’on faisait guerre au village d’à côté soupçonné de penser que l’herbe était bien plus verte de l’autre côté du ruisseau.
Plus de migration, plus d’émigration et la solution finale au problème, générateur de tout ennui dont croit souffrir le peuple, est trouvé.
C’est bien entendu oublier, toutes les personnes, dont la pauvreté ne cesse d’augmenter, l’exclusion ne cesse de se faire naturellement, qui sont en France car français par destination.
Ces gens là n’ont pas le droit de cité.
Ils n’ont de droit qu de représenter les nouvelles formes de servages ; celles que l’on a nommé un temps de première, deuxième, voire troisième ligne.
Mais surtout celles que le salarié ne veut pas voir lorsqu’il prend place à sa tâche.
Et, quand il se révolte pour une broutille de voire un des leurs se faire tirer dessus – avec certes pour sommation « je vais te mettre une balle dans la tête » – l’on sort légitimement en masse les armes pour les faire taire.
On les parque.
On les envoie comme des bestiaux à l’abattoir d’une justice expéditive qui ne prend pas le temps d’examiner les preuves du forfait dont on les accuse.
La seule preuve est de les avoir trouvé en bande groupé, parfois, souvent, esseulés plus facile à saisir.
Ils sont considérés comme barbare ? Pour eux la justice des biens nés, des biens pensants…