-
-
- Scrutin uninominal majoritaire à deux tours : Chaque circonscription envoie un député à l’Assemblée nationale. Les électeurs de chaque circonscription votent pour un candidat parmi plusieurs.
- Conditions de victoire au premier Tour : Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés (plus de 50 %) et un nombre de voix représentant au moins 25 % des électeurs inscrits.
-
Deuxième tour
-
-
- Éligibilité pour le second tour : Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue au premier tour, un second tour est organisé une semaine plus tard. Sont qualifiés pour ce second tour les candidats ayant obtenu au moins 12,5 % des électeurs inscrits. Si aucun candidat ne remplit cette condition, les deux candidats ayant recueilli le plus grand nombre de suffrages au premier tour s’affrontent.
- Victoire au second tour : Au second tour, le candidat ayant obtenu le plus de voix est élu député de la circonscription.
-
La majorité absolue à l’Assemblée nationale
L’Assemblée nationale française compte 577 députés. Pour qu’un parti politique ait la majorité absolue, il doit disposer d’au moins 289 sièges. Cela correspond à :
- Majorité absolue des Ssèges : 289 sièges sur 577, soit 50,09 % des sièges.
Le pourcentage des voix nécessaire pour la majorité absolue
Le système électoral français n’est pas proportionnel, ce qui signifie que le pourcentage national des voix obtenu par un parti ne se traduit pas directement en pourcentage de sièges. Le scrutin uninominal majoritaire à deux tours favorise les grands partis et les alliances, rendant possible l’obtention d’une majorité absolue des sièges avec un pourcentage des voix inférieur à 50 %. Voici quelques facteurs influençant cette dynamique :
- Concentration géographique des voix : Un parti peut obtenir beaucoup de sièges s’il est très populaire dans certaines régions, même si son score national est inférieur à 50 %.
- Fragmentation de l’opposition : Si les voix de l’opposition sont réparties entre plusieurs candidats, il est plus facile pour un parti d’obtenir une majorité relative au premier tour ou de remporter le second tour.
- Alliance et désistements : Les alliances entre partis et les désistements en faveur d’un candidat mieux placé au second tour peuvent augmenter les chances d’un parti d’obtenir une majorité de sièges.
Exemple pratique
Lors des élections législatives de 2017, La République en Marche (LREM) a obtenu 28,21 % des voix au premier tour, mais a remporté 308 sièges, soit plus de 53 % des sièges à l’Assemblée nationale. Cela illustre comment le système majoritaire à deux tours peut amplifier la représentation parlementaire d’un parti par rapport à son score national en termes de voix.
Le système électoral français favorise les grands partis et les alliances, permettant à un parti d’obtenir une majorité absolue des sièges avec un pourcentage des voix national souvent bien inférieur à 50 %. Cela dépend largement de la répartition des votes et de la dynamique des seconds tours dans chaque circonscription.