10ème édition : Clap de fin sur « le plus réussi des festivals »

L’attention était grande sur le 10e Festival de Loire, en raison du contexte sanitaire et d’une édition marquée par un anniversaire. Mais au terme de ces 5 jours, chacun est reparti les yeux et le cœur remplis de souvenirs, heureux de s’être retrouvés.

La parenthèse vient tout juste de se refermer sur le 10e Festival de Loire. Une édition anniversaire organisée du 22 au 26 septembre, qui a rassemblé plus de 300 000 festivaliers selon les relevés des portiques de comptage positionnés aux points d’entrée sur le site. C’est la moitié moins que le nombre de visiteurs annoncés en 2019 mais « l’affluence durant ces 5 jours n’a pas donné l’impression qu’elle était moindre, observe Serge Grouard, maire d’Orléans, et surtout, ce dispositif permet désormais d’avoir un comptage précis. »

De mercredi à dimanche, le Festival de Loire a donc été le plus beau des prétextes aux retrouvailles, dans une ambiance décontractée et sereine, familiale et bon enfant. C’est, de l’avis de Serge Grouard, et de Jean-Pierre Gabelle, conseiller municipal délégué au Festival de Loire, « le plus réussi des festivals, tant sur le plan de l’organisation, de la qualité des installations, de l’harmonie des bateaux, des animations et des concerts, avec notamment, cette ouverture du festival par l’Orchestre symphonique d’Orléans, qui a donné une dimension toute particulière à cette édition. »

Au cœur du Festival, les mariniers, la gouaille en bandoulière, ont dû composer avec un débit d’eau inégalé en septembre, depuis la création du Festival (2003). Le ballet des bateaux sur le dernier fleuve sauvage d’Europe n’en était que plus beau. Les festivaliers, présents en nombre sur les quais, notamment les plus jeunes avec leurs classes, en n’en ont pas raté une miette : les joutes, le train de bateaux, les démonstrations de pêche et le déchargement des tonneaux, la grande parade… On a joué aussi, construit la Loire en briques Lego, guinché sur le quai du Roi, découvert les traditions des fleuves invités, parlé de biodiversité à l’observatoire du jardin de la charpenterie et sur le bateau-lavoir. On s’est glissé dans les pas des déambulations artistiques, attablé pour profiter de la gastronomie locale et émerveillés devant un feu d’artifice attisé par un vent capricieux.

Le défi d’organiser un festival sans plastique n’a pas pu être entièrement relevé « pour des raisons simples : une rupture des stocks de matériaux, consécutive à la crise sanitaire, et un protocole sanitaire qui ne permettait pas l’usage des verres consignés », explique Serge Grouard, notant au passage l’effort de tous, festivaliers et agents de propreté, pour maintenir la qualité du site. Parions que l’édition 2023 permettra de mettre en œuvre ces bons gestes, et favorisera plus encore la convergence des bateaux via le fleuve, pour limiter là aussi l’impact sur l’environnement. C’est le vœu de Serge Grouard que « de rendre la Loire complètement navigable », un objectif qui nécessitera des aménagements pour permettre aux bateaux de franchir barrages et ponts, et qui redonnera son rôle à cette Loire fédératrice.

En parcourant, à chaque édition, l’une des plus belles pages de l’histoire du fleuve, le Festival a ouvert la voie à une nouvelle génération de mariniers, ravivé le savoir-faire pour la construction de bateaux et donné le pied marin à des milliers de festivaliers. Vivement la prochaine édition !

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